Auteur :
angelrocknnnrol
Rencontrant une multitude de culture différente sur la rive Américaine, il en sera influencé notamment par la musique Amérindienne (surtout au niveau du chant).
C'est au début du 20ème siècle que le terme "Blues" fait peu à peu son apparition dans le langage musicale. Mais c'est en pleines années folles (1920-1930) qu'il naitra réellement sous sa première forme, le Delta Blues.
Joué principalement avec une guitare acoustique ou un harmonica, il a aussi été joué avec une multitude d'instruments différents, allant d'une simple corde accroché sur une planche, au plus simplet des chants a capella accompagné d'un rythme tapé dans les mains.
Dans sa forme la plus connu, il est joué seul avec une guitare (acoustique !) et parfois un harmonica, mais jamais en groupe ou avec une section rythmique et tout ce qui va avec. Pour faire simple, un joueur de Delta blues est un vagabond, qui de bar en bar, de ville en ville, raconte seul avec sa guitare, ses déboires et échecs (et croyez moi, y a de quoi faire) à un public encore plus mal en point que lui…
Les accords utilisés sont souvent septième. Exemple donc d’un douze bar blues en Mi7 :
A noter que tout cela concerne le plus basique des Delta blues, mais
certains professionnel du genre ont, vers la fin des années 30, poussé
la construction harmonique en la sortant du simple I IV V, et en y
ajoutant par exemple la seconde (II) ou la sixième majeur (VI).
Seulement nous n’approfondirons pas car étant assez complexe, et
souhaitant garder le tout assez claire, je préfère passer ce passage.
Bien sur une fois les bases du Delta blues maitrisées, vous passerez
obligatoirement par ce genre de construction complexe.
Pour les amateurs de blues, une question doit maintenant vous venir en tête : « Jusque là, qu’es ce qui différencie le Delta Blues du Blues normal ??», c’est ce que nous allons voir à présent.
Du fait de ce manque d’instruments variés, la simple combinaison guitare acoustique/voix pourrait sonner vide, plat, manquer de vitalité… c’est là où le Delta Blues prend toute sa complexité.
Pour combler ce vide les grands joueurs de Delta ont développé une technique complexe, riche, mais terriblement efficace : le picking.
Le picking consiste grossièrement à remplacer un orchestre ou un groupe avec une seule et même guitare. Le plus basique des picking consiste à :
Les cadres rouge montre les cordes graves joué au pouce, si vous regardez bien, le rythme des cordes graves est régulier (là il est sur chaque temps, comme très souvent dans le Delta) et est joué sur les toniques d’accords (comme très souvent aussi), donc si on est en Mi on jouera la corde Mi, le changement en La on jouera la corde de La, sur le Si la corde de Si.
Comme dit plus haut le picking c’est un rythme régulier de toniques joué au pouce, souvent sur tous les temps, puis une mélodie libre (ici créé par moi-même) sur le reste de l’accord joué avec le reste des doigts. Il est impératif de garder le rythme au pouce car c’est cela qui maintient la tension, la vitalité et la présence du morceau. La mélodie est plus libre de placement, mais elle doit bien sur sonner, être belle.
Vous trouverez surement difficulté au début car votre pouce ne sera pas encore délié des autres doigts, et il aura tendance à suivre le rythme de la mélodie, alors qu’il doit normalement être régulier sur sa corde grave. Un peu d’entrainement quotidien réglera le problème.
Un turnaround est une progression harmonique, plus simplement un phrasé, un plan, qui consiste à achever votre boucle, avant de repartir au début (turnaround veut dire « rotation » en français).
Il est joué sur l’avant dernière mesure de votre boucle. Schématisons avec un exemple d’un 12 bar blues en Mi :
Et on revient au départ. Le turnaround comble votre avant dernière
mesure, qui en l’occurrence serait une mesure de Mi sur ce schéma.
Exemple de turnaround toujours en Mi :
Le cadre rouge entoure le fameux turnaround. Je vous ai mis la mesure de Si qui correspond à votre dernière mesure avant de repartir au début de votre boucle.
A noter que beaucoup de chanson de Delta blues commence par un turnaround, il suffit donc de jouer le turnaround et votre dernière mesure, puis de partir sur votre boucle entière pour entamer votre chanson.
Le chant dans le Blues, Delta ou non, est souvent construit d’une manière que l’on nomme « AAB »
Le AAB d’un 12 bar blues consiste à chanter une première phrase (A) sur les quatre premières mesures , de la répéter sur les quatre mesures suivantes (A n°2), et d’en chanter une autre (B) sur vos quatre dernières mesures.
Prenons la construction I IV V vue plus haut. Vous chantez votre première phrase « A » sur le « I », répéter cette phrase « A n°2 » sur le changement « IV », et enfin vous changez de phrase « B » sur la fin de votre boucle « V ».
Exemple en Mi7 :
Les cadres rouge des paroles montrent bien que le AAB suit les accords I IV V, d’ailleurs il vous suffit de superposer AAB sur I IV V pour voir que ça correspond (A/I… A/IV…B/V).
Bien sur, là je ne peux vous faire une démonstration sonore, mais je vais compléter mes propos.
Tout d’abords quand vous chantez vos phrases, ne jouez pas trop fort votre mélodie pour ne pas vous couvrir le chant, par contre une fois une phrase terminé, appuyez la mélodie, cela donnera l’impression que votre mélodie répond à votre phrase.
Au changement, quand vous répétez votre phrase (donc A n°2), vous suivrez évidemment la tonalité de l’accord du changement mais il faut qu’elle se distingue de sa précédente (A) non que par le changement de tonalité mais aussi par la manière de la chanter. Par exemple vous la chanterez plus profondément, passionnément ou plus rapidement… en bref malgré qu’elle soit jumelle dans sa signification avec sa précédente, disons qu’elle devra être fausse jumelle de par sa forme.
Vous pouvez ainsi utiliser un Bottleneck (cou de bouteille), ce nom vient du fait que les bluesmen, après avoir vidé leur Whisky, cassait le cou de la bouteille qui faisait donc office de Bottleneck… Aujourd’hui, bien sur, ne vous amusez pas à casser des bouteilles, les Bottleneck sont vendus dans la plupart des magasins de musique existant et pour pas très cher.
Des onglets ont été utilisés, généralement utilisé avec un banjo, ils ont aussi été utilisés avec une guitare dans le Delta. Attention, cela affecte le son d’une manière significative, pour ma part, je préfère simplement laisser pousser un peu les ongles de ma main droite, c’est amplement suffisant.
Pour les plus fou, ou les plus fort, un harmonica peut vous accompagner, ainsi vous pourrez répondre à votre chant en claquant quelques riffs bluesy à l’harmonica, mais aussi à la guitare (un conseil, maitrisez déjà celle-ci).
Introduction
Je tiens à préciser avant toutes choses que si vous venez lire ce dossier concernant le Delta blues c’est que vous avez un niveau de jeu, de connaissance musicale et de blues relativement développé. Pour les débutants je vous conseillerai de vous renseigner tout d’abords sur le blues et la théorie musicale en générale, et en apprendre leurs bases, avant de lire ceci.Le Blues
Arrivé probablement au cours de la traite négrière du 19ème siècle, le blues tire ses racines de la culture Africaine. Mélancolique, pauvre, vagabond, le blues est né dans les champs de coton du sud des Etats Unis (Mississippi, Louisiane...), où les populations pauvres, et principalement noirs, travaillait sans relâche.Rencontrant une multitude de culture différente sur la rive Américaine, il en sera influencé notamment par la musique Amérindienne (surtout au niveau du chant).
C'est au début du 20ème siècle que le terme "Blues" fait peu à peu son apparition dans le langage musicale. Mais c'est en pleines années folles (1920-1930) qu'il naitra réellement sous sa première forme, le Delta Blues.
Le Delta Blues
Le Delta blues, aussi appelé "Blues traditionnel" ou "Blues du sud", est l'un des deux grands genres de Blues. Il est situé dans le sud des Etats Unis, principalement dans le Delta du Mississippi. Plus vieux et moins connu que son frère le "Chicago Blues", il en est tout autant mythique, complexe et passionnant.Joué principalement avec une guitare acoustique ou un harmonica, il a aussi été joué avec une multitude d'instruments différents, allant d'une simple corde accroché sur une planche, au plus simplet des chants a capella accompagné d'un rythme tapé dans les mains.
Dans sa forme la plus connu, il est joué seul avec une guitare (acoustique !) et parfois un harmonica, mais jamais en groupe ou avec une section rythmique et tout ce qui va avec. Pour faire simple, un joueur de Delta blues est un vagabond, qui de bar en bar, de ville en ville, raconte seul avec sa guitare, ses déboires et échecs (et croyez moi, y a de quoi faire) à un public encore plus mal en point que lui…
Construction rythmique
Le Blues est très souvent joué en rythme ternaire, appelé aussi « shuffle », mais il peut et est aussi joué d'une manière binaire (surtout à partir des années soixante). Son tempo varie, mais il reste dans une tranche de tempo médium, c'est à dire 70-110.Harmonisation
Construit sur la gamme majeure, il est principalement joué (pour ne pas dire complètement) avec les mêmes intervalles : tonique, quarte, quinte (I IV V en trajan style), sur 12 mesures (12 bar blues), mais parfois sur 8 et 16 mesures.Les accords utilisés sont souvent septième. Exemple donc d’un douze bar blues en Mi7 :
Mi | Mi | Mi | Mi |
La | La | Mi | Mi |
Si | La | Mi | Si |
Pour les amateurs de blues, une question doit maintenant vous venir en tête : « Jusque là, qu’es ce qui différencie le Delta Blues du Blues normal ??», c’est ce que nous allons voir à présent.
Comment le jouer
Comme je vous l’ai expliqué plus haut, le Delta c’est de l’acoustique, et c’est solitaire, contrairement à son homologue (le Blues « normal ») qui est électrique et en groupe.Du fait de ce manque d’instruments variés, la simple combinaison guitare acoustique/voix pourrait sonner vide, plat, manquer de vitalité… c’est là où le Delta Blues prend toute sa complexité.
Pour combler ce vide les grands joueurs de Delta ont développé une technique complexe, riche, mais terriblement efficace : le picking.
Le picking consiste grossièrement à remplacer un orchestre ou un groupe avec une seule et même guitare. Le plus basique des picking consiste à :
- Faire un rythme (régulier !) sur ses codes graves au pouce.
- Faire la mélodie sur les codes aigues avec le reste des doigts.
Les cadres rouge montre les cordes graves joué au pouce, si vous regardez bien, le rythme des cordes graves est régulier (là il est sur chaque temps, comme très souvent dans le Delta) et est joué sur les toniques d’accords (comme très souvent aussi), donc si on est en Mi on jouera la corde Mi, le changement en La on jouera la corde de La, sur le Si la corde de Si.
Comme dit plus haut le picking c’est un rythme régulier de toniques joué au pouce, souvent sur tous les temps, puis une mélodie libre (ici créé par moi-même) sur le reste de l’accord joué avec le reste des doigts. Il est impératif de garder le rythme au pouce car c’est cela qui maintient la tension, la vitalité et la présence du morceau. La mélodie est plus libre de placement, mais elle doit bien sur sonner, être belle.
Vous trouverez surement difficulté au début car votre pouce ne sera pas encore délié des autres doigts, et il aura tendance à suivre le rythme de la mélodie, alors qu’il doit normalement être régulier sur sa corde grave. Un peu d’entrainement quotidien réglera le problème.
Les Turnarounds
Le turnaround est présent dans tous les blues, mais principalement dans le Delta.Un turnaround est une progression harmonique, plus simplement un phrasé, un plan, qui consiste à achever votre boucle, avant de repartir au début (turnaround veut dire « rotation » en français).
Il est joué sur l’avant dernière mesure de votre boucle. Schématisons avec un exemple d’un 12 bar blues en Mi :
Mi | Mi | Mi | Mi |
La | La | Mi | Mi |
Si | La | Turnaround | Si |
Exemple de turnaround toujours en Mi :
Le cadre rouge entoure le fameux turnaround. Je vous ai mis la mesure de Si qui correspond à votre dernière mesure avant de repartir au début de votre boucle.
A noter que beaucoup de chanson de Delta blues commence par un turnaround, il suffit donc de jouer le turnaround et votre dernière mesure, puis de partir sur votre boucle entière pour entamer votre chanson.
Pour les chanteurs
Si vous avez envie de chanter vos échecs, ou tout simplement de faire comme un vrai joueur de Delta Blues, je vais vous donner quelques conseils pour réaliser tout cela.Le chant dans le Blues, Delta ou non, est souvent construit d’une manière que l’on nomme « AAB »
Le AAB d’un 12 bar blues consiste à chanter une première phrase (A) sur les quatre premières mesures , de la répéter sur les quatre mesures suivantes (A n°2), et d’en chanter une autre (B) sur vos quatre dernières mesures.
Prenons la construction I IV V vue plus haut. Vous chantez votre première phrase « A » sur le « I », répéter cette phrase « A n°2 » sur le changement « IV », et enfin vous changez de phrase « B » sur la fin de votre boucle « V ».
Exemple en Mi7 :
Les cadres rouge des paroles montrent bien que le AAB suit les accords I IV V, d’ailleurs il vous suffit de superposer AAB sur I IV V pour voir que ça correspond (A/I… A/IV…B/V).
Bien sur, là je ne peux vous faire une démonstration sonore, mais je vais compléter mes propos.
Tout d’abords quand vous chantez vos phrases, ne jouez pas trop fort votre mélodie pour ne pas vous couvrir le chant, par contre une fois une phrase terminé, appuyez la mélodie, cela donnera l’impression que votre mélodie répond à votre phrase.
Au changement, quand vous répétez votre phrase (donc A n°2), vous suivrez évidemment la tonalité de l’accord du changement mais il faut qu’elle se distingue de sa précédente (A) non que par le changement de tonalité mais aussi par la manière de la chanter. Par exemple vous la chanterez plus profondément, passionnément ou plus rapidement… en bref malgré qu’elle soit jumelle dans sa signification avec sa précédente, disons qu’elle devra être fausse jumelle de par sa forme.
Les accessoires utilisés
Plusieurs accessoires peuvent être utilisés pour approfondir encore plus le Delta blues.Vous pouvez ainsi utiliser un Bottleneck (cou de bouteille), ce nom vient du fait que les bluesmen, après avoir vidé leur Whisky, cassait le cou de la bouteille qui faisait donc office de Bottleneck… Aujourd’hui, bien sur, ne vous amusez pas à casser des bouteilles, les Bottleneck sont vendus dans la plupart des magasins de musique existant et pour pas très cher.
Des onglets ont été utilisés, généralement utilisé avec un banjo, ils ont aussi été utilisés avec une guitare dans le Delta. Attention, cela affecte le son d’une manière significative, pour ma part, je préfère simplement laisser pousser un peu les ongles de ma main droite, c’est amplement suffisant.
Pour les plus fou, ou les plus fort, un harmonica peut vous accompagner, ainsi vous pourrez répondre à votre chant en claquant quelques riffs bluesy à l’harmonica, mais aussi à la guitare (un conseil, maitrisez déjà celle-ci).
Quelques références du genre
- Robert Johnson.
- Mississippi John Hurt.
- John Lee Hooker.
- Son House.
- Charley Patton.
- Tommy Johnson.
- Big Bill Broonzy.
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