L’auteur de la trilogie martienne va avec 2312 à nouveau nous faire voyager dans l’espace avec 2312. Dans ce nouveau roman qui prend comme terrain de jeu notre système solaire, de nombreuses avancées scientifiques ont permis de transformer l’humanité : des ordinateurs miniaturisés permettent de survivre et accompagne les hommes aux quotidiens ; il est possible aussi de faire évoluer sa nature avec entre autres un changement de sexe et une plus grande longévité ; la terraformation de nombreuses planètes est aussi devenu une réalité.
C’est dans ce futur (en 2312 donc), que Swan excerce son métier d’artiste de l’extrême mettant en vie plus que régulièrement sa vie au titre de la performance. D’ailleurs, le livre questionne autour de ce sujet de la longévité puisque cette prise de risque, Swan est loin d’être la seule à s’y soumettre : de nombreuses personnes se lancent dans une course contre la mort, tous les jours, courant après ou avant le soleil suivant les cas.
Quand tu accrois la partie religieuse du bloc temporal, tu peux devenir une personne très différente, sans parler des risques d’épilepsie. Et ce n’était que le début. Maintenant tu as cette partie animale en toi, tu as Pauline qui enregistre tout ce que tu vois – ce n’est pas insignifiant.Mais ce n’est pas là que réside le cœur de l’histoire même si ces questionnements font partie des points forts de ce récit : l’intrigue se situe autour de la mort d’Alex, dirigeante de la colonie humaine sur Mercure, unanimement apprécié. Cette mort, jugée dans un premier temps normale, interpelle car Alex avait de grands projets, qu’elle ne partageait pas avec les réseaux informatiques.
J’ai trouvé que toute l’histoire autour de ce complot était savamment construit et largement entraînant…L’interaction entre les différents personnages qui vont accompagné Swan mais aussi les questions que posent Swan par ses comportements donnent une saveur particulière au récit.
Le seul point noir à mon sens est le nombre d’intermède, qui brise un peu la dynamique globale…
Néanmoins, le livre vaut largement le détour.
Actes Sud (Septembre 2017) – 612 pages – 23.80€ – 9782330075347
Traduction : Thierry Arson
Titre Original : 2312 (2012)
Couverture : Mike Winkelmann
2312. Le système solaire a été colonisé après que la Terre a été ravagée par les effets de la pollution. L’humanité peut compter sur le qubes, ces ordinateurs quantiques miniaturisés et parfois greffés directement au cerveau, pour l’épauler dans ses efforts de survie. Des satellites sont terraformés, des astéroïdes forés pour y installer des terrariums et les transformer en vaisseaux spatiaux ; chacun peut choisir ou modifier son sexe ; les chercheurs repoussent chaque jour un peu plus les limites de la longévité.
Sur Mercure, dans le cité mobile Terminateur, Swan, conceptrice de terrariums et artiste de l’extrême, est accablée par le décès soudain de sa grande-belle-mère Alex, un personnage très influent qui nourrissait pour l’humanité de vastes projets soigneusement tenus secrets de tous les réseaux qubiques. accompagnée de Wahram, un associé d’Alex, et de Genette, une inspectrice de la Police Interplanétaire, Swan part sur Io en quête de réponses aux interrogations soulevées par la mort suspecte de son aïeule. Elle qui faisait profession d’imaginer des mondes se retrouve bientôt au cœur d’une vaste conspiration visant à les détruire.
2312 de Kim Stanley Robinson,
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