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Les 10 BD les plus populaires de 2019
Alors que le Festival d’Angoulême bat son plein et vient de sacrer Emmanuel Guibert,
Grand Prix 2020, nous vous proposons de découvrir les 10 albums de BD
les plus populaires sur Babelio ! Attention, on parle de BD mais le
manga occupe également une belle place dans notre classement où l’on
retrouve un panorama assez diversifié de la bande dessinée : figures
immortelles du franco-belge, one-shots, adaptations de romans, et
nouvelles séries peuplent ce top 2019. Comme toujours, l’album le plus
populaire se trouve en fin de liste.
Sans vous dévoiler l’ensemble du contenu de notre classement, on peut d’ores et déjà vous dire que l’aventure, intérieure ou extérieure, est au cœur de celui-ci. Il vous fera prendre la mer, boire la tasse, rejoindre la terre, partir en campagne (militaire ?), en colonie de vacances, voire, carrément, en direction de la capitale des livres (!). Vous n’aurez décidément pas un moment pour souffler.
10. In waves de Aj Dungo
Récent lauréat du prix BD Fnac France-Inter, In waves est un album très personnel de Aj Dungo publié chez Casterman. L’illustrateur américain, qui signe ici son premier roman graphique, y raconte en effet le combat d’une amie contre le cancer. Un combat qu’il a parfois mené à ses côtés mais qui n’est pas le seul sujet du livre. Aj Dungo retrace également en parallèle l’histoire du surf et le destin de deux de ses plus illustres figures : l’emblématique surfeur Duke Kahanamoku qui popularisa la pratique du surf auprès du grand public mais aussi Tom Blake, un touche-à-tout de génie qui modifia les planches pour transformer en profondeur ce sport et le rendre plus accessible.
C’est ce double récit qui est au cœur de cet album à la fois émouvant et très instructif. “C’est une histoire dramatique, intime et légère, chronique Fransoaz. L’ondulé des vagues et les couleurs bleues des planches (il y a la planche et les planches) donnent de l’élégance et de l’agilité aux semelles de plomb de la maladie.” Fannyvincent a également été séduite : “Les couleurs sont d’une grande douceur. Cette oeuvre répond à une promesse faite à Kristen, celle de raconter leur histoire. Nul doute que la lecture de ce récit autobiographique, si plein de sensibilité et de pudeur, vous touchera également…”
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9. Le Retour à la terre, tome 6 : Les Métamorphoses de Jean-Yves Ferri et Manu Larcenet
Il y a 15 ans de cela, Jean-Yves Ferri et Manu Larcenet alliaient leur plume et leur pinceau pour produire le premier tome d’une série qui marquerait le monde de la bande dessinée humoristique. Le Retour à la terre, c’est la chronique d’un citadin qui découvre, enfin, « les joies de la campagne, des petites fleurs, des bébêtes qui montent qui montent, et tout et tout… ». Après une absence de 11 ans, les deux artistes ont finalement publié, en 2019, toujours chez Dargaud, ce sixième tome très attendu.
L’utilisateur jamiK s’interroge sur ce retour aux planches : « Était-ce bien la peine de reprendre une série laissée en suspens depuis 11 longues années ? Et bien la réponse, c’est OUI ! » La qualité des débuts est toujours au rendez-vous et n’a pas fini d’enthousiasmer les lecteurs : « C’est toujours aussi drôle, frais, fin et subtil avec de grands moments d’humour. Ça valait le coup d’attendre 11 ans. »
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8. Un été d’enfer de Véra Brosgol
Vera Brosgol est une habituée des récits pour la jeunesse. Dans Le fantôme d’Anya (Alter Comics), réédité sous le titre La Vie hantée d’Anya chez Rue de Sèvres, elle évoquait déjà la tourmente inhérente à l’âge transitoire qu’est l’adolescence : le doute, la confiance en soi, la relation avec les autres… Dans Un été d’enfer !, qui a connu un joli succès l’an dernier, l’auteure passe au crible les nombreux archétypes qui font des colonies de vacances cet espace glorieux – ou l’enfer sur Terre, au choix.
Un axe particulièrement évocateur pour orbe, qui cite les aspects intéressants de cet album représentatif de l’adolescence : « Feu de camp, toilettes sèches, défis, randonnées, cuisine… Le lecteur retrouve l’ensemble de ce qui fait, ou non, le charme d’une colonie. Une bande dessinée au format roman qui raconte l’expérience malheureuse et les difficultés à se faire des amis. »
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7. La fille dans l’écran de Lou Lubie et Manon Desveaux
L’une est française, l’autre canadienne. On pourrait vous décrire là un simple synopsis, mais que nenni : Lou Lubie et Manon Desveaux sont bien les auteures et illustratrices de La Fille dans l’écran (Marabulles), un roman graphique né de la collaboration franco-canadienne entre deux artistes émergentes. Cet album, qui fait habilement écho à son procédé de réalisation en deux temps, aborde tout en délicatesse la force de l’amour et des liens humains à l’ère du numérique.
Cette histoire originale et moderne n’a, en effet, pas manqué de vous émouvoir, comme en témoigne LePamplemousse dans sa critique : « J’ai beaucoup aimé cette bande dessinée qui n’est jamais mièvre, mais qui montre l’évolution des sentiments de deux personnes qui ne se connaissent pas et vont se dévoiler sous nos yeux, avec générosité et pudeur. Une très belle histoire, dans l’air du temps, pleine d’optimisme et de fraîcheur. »
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6. Le Château des animaux, tome 1 : Miss Bengalore de Xavier Dorison et Félix Delep
Très inspiré par la La Ferme des animaux mais aussi par des actions de la désobéissance civile chère à Henry-David Thoreau, le très productif Xavier Dorison propose dans Le Château des animaux (Casterman) une fable puissante et intemporelle. Les humains ont quitté la ferme, laissant tous les animaux se débrouiller. Ce n’est que le début d’une nouvelle ère de servitude pour les animaux soumis à la loi du plus fort. A moins qu’une vague de protestation, non-violente, vienne changer les choses ?
Si le scénariste Xavier Dorison est bien connu des amoureux du neuvième art (Long John Silver, Undertaker, Le Troisième testament), il est ici accompagné d’un dessinateur dont on découvre le travail pour la première fois : Félix Delep, un spécialiste du trait animalier.
Les lecteurs ont apprécié cet hommage au roman de George Orwell. Cela a parfaitement fonctionné pour Pixie-Flore : « Les scènes sont intenses : la cruauté et la peur règnent et nous révoltent. Les graphismes sont fins, les propos sous-jacents aussi.” C’est également l’avis de Bleuchocolat : “Les dessins sont splendides, les animaux sont très expressifs et derrière eux, ce sont bien les comportements humains qui sont évoqués. Une lecture complémentaire que je ne manquerai pas de conseiller à mes élèves après l’étude de La Ferme des animaux.”
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5. Le Patient de Timothé Le Boucher
Après Ces jours qui disparaissent, roman graphique troublant au succès retentissant, Timothé Le Boucher a fait cette année son grand retour aux éditions Glénat avec un récit psychologique aux allures de thriller hitchcockien. Le Patient, ouvrage de près de 300 pages, aborde des thèmes chers à l’auteur : la quête identitaire, le rapport au monde et à l’autre, la réalité.
Selon marina53, le roman graphique est une réussite sur tous les plans : « Ce thriller psychologique, rondement mené et captivant de bout en bout, nous entraîne dans les tréfonds de la mémoire. Outre un scénario parfaitement maîtrisé et huilé, des descriptions approfondies des relations humaines et des personnages minutieusement fouillés et explorés, Timothé le Boucher, en manipulateur diabolique, sème le trouble, parfois le doute, dans l’esprit du lecteur. »
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4. Magus of the Library, tome 1 de Mitsu Izuma
Dessinatrice du shonen Ano Hana (Panini) depuis 2012, l’auteure et illustratrice japonaise Mitsu Izuma connaît son premier succès en scénarisant Magus of the Library (Ki-oon), dont le premier tome a fait son apparition rayon manga en mars 2019. Véritable ode à la lecture, cet ouvrage retrace les aventures de Shio, jeune lecteur qui a pour projet utopique de partir pour la capitale des livres… Amorce d’une série prometteuse, ce premier tome a récolté une note moyenne de 4,28/5 sur Babelio, le plaçant dans vos favoris de l’année 2019.
C’est un carton plein pour Kmye, qui estime que le manga traite très justement d’une réalité sociale qui parlera à tous les amoureux du livre : « Magus of the Library est une claque visuelle avec des dessins et détails de folie doublée d’un démarrage narratif maîtrisé. »
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3. Nymphéas noirs de Didier Cassegrain et Fred Duval
Joli succès de librairie, coup de cœur de beaucoup d’amateurs de polars et roman auquel Michel Bussi est lui-même très attaché (il nous l’avait confié lors d’une rencontre chez Babelio), Nymphéas Noir (Presses de la Cité) a connu une seconde vie non pas au cinéma ou à la télévision, comme d’autres romans de l’écrivain normand, mais en bande dessinée. Un choix original et sans doute risqué tant le cadre est important dans le récit. L’action se situe en effet à Giverny, le village de Claude Monet. Comment reproduire en dessins cette atmosphère impressionniste sans imiter le peintre ? Comment ne pas déflorer l’incroyable twist de l’intrigue machiavélique mise en place par Michel Bussi ? C’est le pari réussi par Didier Cassegrain au dessin et par Fred Duval au scénario. Une adaptation respectueuse du livre de Michel Bussi que l’éditeur de la BD, Dupuis, présente d’ailleurs comme un hommage.
Les lecteurs ont été conquis, qu’ils soient déjà lecteurs du roman comme The Wind : “J’avais beaucoup aimé le roman de Bussi dont la fin m’avait vraiment étonnée. J’ai tout autant aimé cette BD. Je l’ai aimé pour son ambiance à la Giverny, sa lumière, ses couleurs pastel” ; ou qu’ils découvrent l’histoire tel JamiK : “la qualité de l’intrigue policière, servie par une atmosphère dense et riche font qu’il s’agit là d’une bande dessinée de grande qualité, passionnante et belle”.
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2. Les Indes fourbes de Alain Ayroles et Juanjo Guarnido
C’était un projet fou, presque picaresque en lui-même. On parle là de près de 10 années de travail au scénario et au dessin, 150 pages remplies de bruit et de fureur qui font voyager le lecteur de l’Espagne jusqu’à ces Indes occidentales un brin fantasmées du siècle d’or. On parle aussi de plus de 100 000 exemplaires vendus et d’une BD qui fait l’unanimité sur Babelio avec une moyenne de 4,47/5, l’une des meilleures de notre classement.
Au scénario (bien plus retors qu’il n’y paraît à première vue), Alain Ayroles, déjà scénariste d’une saga culte très appréciée des lecteurs : De cape de et crocs. Il nous avait d’ailleurs accordé un entretien il y a quelques années pour la sortie du tome 11 de la série : Vingt mois avant. Au dessin, Juanjo Guarnido, le très respecté dessinateur espagnol de Blacksad, une série justement célébrée pour la qualité exceptionnelle de ses dessins et de son utilisation des couleurs et des ombres.
Une rencontre au sommet donc pour un récit picaresque qui vous restera longtemps en mémoire. On suit tout au long de cette aventure le jeune Don Pablos de Ségovie. Une “sympathique Fripouille” qui va avoir une vie plus que mouvementée à la recherche du mythique Eldorado.
Les lecteurs ont été séduits par cet album publié chez Delcourt : “Si je pouvais, je lui mettrais toutes les étoiles qu’il y a dans le ciel, prévient d’emblée Crossroads. J’en fais peut-être trop, possible, mais je voulais juste souligner à quel point cette BD méritait de crouler sous un tombereau d’éloges.” Il s’agit également d’un “sans faute dans tous les domaines” pour Blandine5674 : “scénario, dessins, couleurs. Un plaisir évident à suivre cet aventurier aux allures de loser. La fin, inattendue, est une grande réussite. Un vrai eldorado pour lecteur. ”
Si vous voulez vous faire votre avis, tomber d’accord avec les autres lecteurs ou au contraire aller à contre-courant, il ne vous reste plus qu’à lire cet album ou à ajouter votre critique !
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1.Astérix, tome 38 : La Fille de Vercingétorix de Jean-Yves Ferri et Didier Conrad
Il y a les années “avec” Astérix, et les années “sans”. L’année 2019 s’est terminée avec une nouvelle aventure du Gaulois (signée Jean-Yves Ferri et Didier Conrad) et le marché de la BD – sinon celui du livre – peut lui dire merci. Ce nouveau tome a cartonné en librairies (on parle de presque 1,6 millions d’albums vendus à ce jour… ) mais a également connu un joli succès critique auprès des lecteurs sur Babelio.
La moyenne (3,48/5) est certes légèrement en-deçà de celle des autres albums du tandem Ferri-Conrad aux manettes depuis 2013 et l’album Astérix chez les Pictes, mais on reste dans les mêmes eaux et tout le monde semble s’accorder pour dire que le duo respecte fidèlement l’esprit initié par Goscinny et Uderzo.
Dans ce nouveau tome, toujours publié aux éditions Albert René, c’est un personnage haut en couleur qui vole la vedette de nos Gaulois : la fille de Vercingétorix ! Melenny a apprécié cette nouvelle aventure parce qu’elle y a justement retrouvé les ingrédients qui lui sont chers : “On retrouve beaucoup de clins d’œil à l’actualité d’aujourd’hui, ce qui rend les scènes assez comiques. C’est toujours un bonheur de retrouver l’univers d’Astérix qui ne prend pas une ride.” C’est également l’avis de MarieLywood : “Ils restent fidèles à l’esprit initial avec des dessins de qualité, des références, des clins d’œil et des jeux de mots toujours aussi drôles et plaisants à débusquer tout au long des pages.”
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Que pensez-vous de ce classement ? Quelles ont été vos lectures préférées de l’année ? Quelles BD auraient dû selon vous figurer dans cette liste ?
Sans vous dévoiler l’ensemble du contenu de notre classement, on peut d’ores et déjà vous dire que l’aventure, intérieure ou extérieure, est au cœur de celui-ci. Il vous fera prendre la mer, boire la tasse, rejoindre la terre, partir en campagne (militaire ?), en colonie de vacances, voire, carrément, en direction de la capitale des livres (!). Vous n’aurez décidément pas un moment pour souffler.
10. In waves de Aj Dungo
Récent lauréat du prix BD Fnac France-Inter, In waves est un album très personnel de Aj Dungo publié chez Casterman. L’illustrateur américain, qui signe ici son premier roman graphique, y raconte en effet le combat d’une amie contre le cancer. Un combat qu’il a parfois mené à ses côtés mais qui n’est pas le seul sujet du livre. Aj Dungo retrace également en parallèle l’histoire du surf et le destin de deux de ses plus illustres figures : l’emblématique surfeur Duke Kahanamoku qui popularisa la pratique du surf auprès du grand public mais aussi Tom Blake, un touche-à-tout de génie qui modifia les planches pour transformer en profondeur ce sport et le rendre plus accessible.
C’est ce double récit qui est au cœur de cet album à la fois émouvant et très instructif. “C’est une histoire dramatique, intime et légère, chronique Fransoaz. L’ondulé des vagues et les couleurs bleues des planches (il y a la planche et les planches) donnent de l’élégance et de l’agilité aux semelles de plomb de la maladie.” Fannyvincent a également été séduite : “Les couleurs sont d’une grande douceur. Cette oeuvre répond à une promesse faite à Kristen, celle de raconter leur histoire. Nul doute que la lecture de ce récit autobiographique, si plein de sensibilité et de pudeur, vous touchera également…”
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9. Le Retour à la terre, tome 6 : Les Métamorphoses de Jean-Yves Ferri et Manu Larcenet
Il y a 15 ans de cela, Jean-Yves Ferri et Manu Larcenet alliaient leur plume et leur pinceau pour produire le premier tome d’une série qui marquerait le monde de la bande dessinée humoristique. Le Retour à la terre, c’est la chronique d’un citadin qui découvre, enfin, « les joies de la campagne, des petites fleurs, des bébêtes qui montent qui montent, et tout et tout… ». Après une absence de 11 ans, les deux artistes ont finalement publié, en 2019, toujours chez Dargaud, ce sixième tome très attendu.
L’utilisateur jamiK s’interroge sur ce retour aux planches : « Était-ce bien la peine de reprendre une série laissée en suspens depuis 11 longues années ? Et bien la réponse, c’est OUI ! » La qualité des débuts est toujours au rendez-vous et n’a pas fini d’enthousiasmer les lecteurs : « C’est toujours aussi drôle, frais, fin et subtil avec de grands moments d’humour. Ça valait le coup d’attendre 11 ans. »
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8. Un été d’enfer de Véra Brosgol
Vera Brosgol est une habituée des récits pour la jeunesse. Dans Le fantôme d’Anya (Alter Comics), réédité sous le titre La Vie hantée d’Anya chez Rue de Sèvres, elle évoquait déjà la tourmente inhérente à l’âge transitoire qu’est l’adolescence : le doute, la confiance en soi, la relation avec les autres… Dans Un été d’enfer !, qui a connu un joli succès l’an dernier, l’auteure passe au crible les nombreux archétypes qui font des colonies de vacances cet espace glorieux – ou l’enfer sur Terre, au choix.
Un axe particulièrement évocateur pour orbe, qui cite les aspects intéressants de cet album représentatif de l’adolescence : « Feu de camp, toilettes sèches, défis, randonnées, cuisine… Le lecteur retrouve l’ensemble de ce qui fait, ou non, le charme d’une colonie. Une bande dessinée au format roman qui raconte l’expérience malheureuse et les difficultés à se faire des amis. »
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7. La fille dans l’écran de Lou Lubie et Manon Desveaux
L’une est française, l’autre canadienne. On pourrait vous décrire là un simple synopsis, mais que nenni : Lou Lubie et Manon Desveaux sont bien les auteures et illustratrices de La Fille dans l’écran (Marabulles), un roman graphique né de la collaboration franco-canadienne entre deux artistes émergentes. Cet album, qui fait habilement écho à son procédé de réalisation en deux temps, aborde tout en délicatesse la force de l’amour et des liens humains à l’ère du numérique.
Cette histoire originale et moderne n’a, en effet, pas manqué de vous émouvoir, comme en témoigne LePamplemousse dans sa critique : « J’ai beaucoup aimé cette bande dessinée qui n’est jamais mièvre, mais qui montre l’évolution des sentiments de deux personnes qui ne se connaissent pas et vont se dévoiler sous nos yeux, avec générosité et pudeur. Une très belle histoire, dans l’air du temps, pleine d’optimisme et de fraîcheur. »
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6. Le Château des animaux, tome 1 : Miss Bengalore de Xavier Dorison et Félix Delep
Très inspiré par la La Ferme des animaux mais aussi par des actions de la désobéissance civile chère à Henry-David Thoreau, le très productif Xavier Dorison propose dans Le Château des animaux (Casterman) une fable puissante et intemporelle. Les humains ont quitté la ferme, laissant tous les animaux se débrouiller. Ce n’est que le début d’une nouvelle ère de servitude pour les animaux soumis à la loi du plus fort. A moins qu’une vague de protestation, non-violente, vienne changer les choses ?
Si le scénariste Xavier Dorison est bien connu des amoureux du neuvième art (Long John Silver, Undertaker, Le Troisième testament), il est ici accompagné d’un dessinateur dont on découvre le travail pour la première fois : Félix Delep, un spécialiste du trait animalier.
Les lecteurs ont apprécié cet hommage au roman de George Orwell. Cela a parfaitement fonctionné pour Pixie-Flore : « Les scènes sont intenses : la cruauté et la peur règnent et nous révoltent. Les graphismes sont fins, les propos sous-jacents aussi.” C’est également l’avis de Bleuchocolat : “Les dessins sont splendides, les animaux sont très expressifs et derrière eux, ce sont bien les comportements humains qui sont évoqués. Une lecture complémentaire que je ne manquerai pas de conseiller à mes élèves après l’étude de La Ferme des animaux.”
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5. Le Patient de Timothé Le Boucher
Après Ces jours qui disparaissent, roman graphique troublant au succès retentissant, Timothé Le Boucher a fait cette année son grand retour aux éditions Glénat avec un récit psychologique aux allures de thriller hitchcockien. Le Patient, ouvrage de près de 300 pages, aborde des thèmes chers à l’auteur : la quête identitaire, le rapport au monde et à l’autre, la réalité.
Selon marina53, le roman graphique est une réussite sur tous les plans : « Ce thriller psychologique, rondement mené et captivant de bout en bout, nous entraîne dans les tréfonds de la mémoire. Outre un scénario parfaitement maîtrisé et huilé, des descriptions approfondies des relations humaines et des personnages minutieusement fouillés et explorés, Timothé le Boucher, en manipulateur diabolique, sème le trouble, parfois le doute, dans l’esprit du lecteur. »
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4. Magus of the Library, tome 1 de Mitsu Izuma
Dessinatrice du shonen Ano Hana (Panini) depuis 2012, l’auteure et illustratrice japonaise Mitsu Izuma connaît son premier succès en scénarisant Magus of the Library (Ki-oon), dont le premier tome a fait son apparition rayon manga en mars 2019. Véritable ode à la lecture, cet ouvrage retrace les aventures de Shio, jeune lecteur qui a pour projet utopique de partir pour la capitale des livres… Amorce d’une série prometteuse, ce premier tome a récolté une note moyenne de 4,28/5 sur Babelio, le plaçant dans vos favoris de l’année 2019.
C’est un carton plein pour Kmye, qui estime que le manga traite très justement d’une réalité sociale qui parlera à tous les amoureux du livre : « Magus of the Library est une claque visuelle avec des dessins et détails de folie doublée d’un démarrage narratif maîtrisé. »
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3. Nymphéas noirs de Didier Cassegrain et Fred Duval
Joli succès de librairie, coup de cœur de beaucoup d’amateurs de polars et roman auquel Michel Bussi est lui-même très attaché (il nous l’avait confié lors d’une rencontre chez Babelio), Nymphéas Noir (Presses de la Cité) a connu une seconde vie non pas au cinéma ou à la télévision, comme d’autres romans de l’écrivain normand, mais en bande dessinée. Un choix original et sans doute risqué tant le cadre est important dans le récit. L’action se situe en effet à Giverny, le village de Claude Monet. Comment reproduire en dessins cette atmosphère impressionniste sans imiter le peintre ? Comment ne pas déflorer l’incroyable twist de l’intrigue machiavélique mise en place par Michel Bussi ? C’est le pari réussi par Didier Cassegrain au dessin et par Fred Duval au scénario. Une adaptation respectueuse du livre de Michel Bussi que l’éditeur de la BD, Dupuis, présente d’ailleurs comme un hommage.
Les lecteurs ont été conquis, qu’ils soient déjà lecteurs du roman comme The Wind : “J’avais beaucoup aimé le roman de Bussi dont la fin m’avait vraiment étonnée. J’ai tout autant aimé cette BD. Je l’ai aimé pour son ambiance à la Giverny, sa lumière, ses couleurs pastel” ; ou qu’ils découvrent l’histoire tel JamiK : “la qualité de l’intrigue policière, servie par une atmosphère dense et riche font qu’il s’agit là d’une bande dessinée de grande qualité, passionnante et belle”.
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2. Les Indes fourbes de Alain Ayroles et Juanjo Guarnido
C’était un projet fou, presque picaresque en lui-même. On parle là de près de 10 années de travail au scénario et au dessin, 150 pages remplies de bruit et de fureur qui font voyager le lecteur de l’Espagne jusqu’à ces Indes occidentales un brin fantasmées du siècle d’or. On parle aussi de plus de 100 000 exemplaires vendus et d’une BD qui fait l’unanimité sur Babelio avec une moyenne de 4,47/5, l’une des meilleures de notre classement.
Au scénario (bien plus retors qu’il n’y paraît à première vue), Alain Ayroles, déjà scénariste d’une saga culte très appréciée des lecteurs : De cape de et crocs. Il nous avait d’ailleurs accordé un entretien il y a quelques années pour la sortie du tome 11 de la série : Vingt mois avant. Au dessin, Juanjo Guarnido, le très respecté dessinateur espagnol de Blacksad, une série justement célébrée pour la qualité exceptionnelle de ses dessins et de son utilisation des couleurs et des ombres.
Une rencontre au sommet donc pour un récit picaresque qui vous restera longtemps en mémoire. On suit tout au long de cette aventure le jeune Don Pablos de Ségovie. Une “sympathique Fripouille” qui va avoir une vie plus que mouvementée à la recherche du mythique Eldorado.
Les lecteurs ont été séduits par cet album publié chez Delcourt : “Si je pouvais, je lui mettrais toutes les étoiles qu’il y a dans le ciel, prévient d’emblée Crossroads. J’en fais peut-être trop, possible, mais je voulais juste souligner à quel point cette BD méritait de crouler sous un tombereau d’éloges.” Il s’agit également d’un “sans faute dans tous les domaines” pour Blandine5674 : “scénario, dessins, couleurs. Un plaisir évident à suivre cet aventurier aux allures de loser. La fin, inattendue, est une grande réussite. Un vrai eldorado pour lecteur. ”
Si vous voulez vous faire votre avis, tomber d’accord avec les autres lecteurs ou au contraire aller à contre-courant, il ne vous reste plus qu’à lire cet album ou à ajouter votre critique !
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1.Astérix, tome 38 : La Fille de Vercingétorix de Jean-Yves Ferri et Didier Conrad
Il y a les années “avec” Astérix, et les années “sans”. L’année 2019 s’est terminée avec une nouvelle aventure du Gaulois (signée Jean-Yves Ferri et Didier Conrad) et le marché de la BD – sinon celui du livre – peut lui dire merci. Ce nouveau tome a cartonné en librairies (on parle de presque 1,6 millions d’albums vendus à ce jour… ) mais a également connu un joli succès critique auprès des lecteurs sur Babelio.
La moyenne (3,48/5) est certes légèrement en-deçà de celle des autres albums du tandem Ferri-Conrad aux manettes depuis 2013 et l’album Astérix chez les Pictes, mais on reste dans les mêmes eaux et tout le monde semble s’accorder pour dire que le duo respecte fidèlement l’esprit initié par Goscinny et Uderzo.
Dans ce nouveau tome, toujours publié aux éditions Albert René, c’est un personnage haut en couleur qui vole la vedette de nos Gaulois : la fille de Vercingétorix ! Melenny a apprécié cette nouvelle aventure parce qu’elle y a justement retrouvé les ingrédients qui lui sont chers : “On retrouve beaucoup de clins d’œil à l’actualité d’aujourd’hui, ce qui rend les scènes assez comiques. C’est toujours un bonheur de retrouver l’univers d’Astérix qui ne prend pas une ride.” C’est également l’avis de MarieLywood : “Ils restent fidèles à l’esprit initial avec des dessins de qualité, des références, des clins d’œil et des jeux de mots toujours aussi drôles et plaisants à débusquer tout au long des pages.”
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